samedi 5 août 2017

Éclat de vie (Brigitte)


ECLATS DE VIE

Brigitte SCARBONCHI


Sommaire

  • Blanco p 4
  • Dame de la piscine p 9
  • MANAA p 10
  • Casque vélo p 12
  • Piétons suicidaires p 13
  • Bienfaits de l’âge p 14
  • Incidents techniques p 15
  • Trac p 16
  • Noosphère p 18
  • Mots d’enfants p 19
  • Chick words p 20
  • Princesse 2013 p 22
  • Travail et orientation p 23
  • Chantier au travail p 24
  • Le couple et l’enfant p 26
  • Tofu p 28
  • La Sournoise p 28 à 31



décembre 2016


Ce recueil regroupe des histoires écrites, de ci de là, durant ces dernières années.


Toutes sont vécues et bien réelles !
Telles des éclats de vie, de rire, de sourire et de réflexions….



HISTOIRE VRAIE DE BLANCO-MINOUCHE
rédigée en 2013


En avril 2002, j’ai emménagé dans une maison neuve, avec les enfants et mon nouveau compagnon.
A l’image du printemps, c’était une renaissance, avec des belles joies et des bonheurs tout neufs, mais aussi de grandes vagues de tristesse liées à la séparation avec le père de mes enfants.
Dès notre installation, nous avions remarqué, au fond du petit jardin, un chat  qui se tenait là, tranquille, nous observant avec un air sérieux , empreint de sagesse.
Sa présence constante m'intriguait comme elle me plaisait et m'apaisait.
Peu à peu l’animal, s’enhardissant,  s’approchait,  refusant cependant la nourriture que nous lui proposions, il se portait bien, ne semblant pas souffrir d’un quelconque manque.
On se décida pour un nom, ce serait « Blanco », pour refléter la couleur dominante de son pelage.
Désormais, Blanco entrait dans toutes les pièces, montait à l’étage.
L’animation que les enfants encore jeunes créaient, ne semblait pas le déranger.
Il demeurait paisiblement installé dans la chambre de Marla, ma benjamine  qui jouait avec son amie Enath…..au milieu des poupées Barbie, les éclats de rires et les querelles des fillettes ne semblaient pas l’atteindre.


Cependant, lorsqu’il m’arrivait de gronder, il se manifestait, miaulant  tant et plus comme pour me dire qu’il ne servait à rien de s’énerver et de crier,  je finissais par retrouver mon calme devant sa détermination…et les enfants étaient ravis.
Chat pacifique, conciliateur, Blanco avait trouvé sa place dans notre clan.



Nous partions souvent le  week-end dans l’Allier où Hubert avait une maison , proche de Vichy.
Nous rentrions très tard le dimanche , vers minuit, et, immanquablement, derrière le portail, Blanco nous attendait.
Comme il ne se nourrissait pas chez nous, nous en  avions conclu qu’il avait une maison bien à lui,  dans laquelle il prenait ses repas, pour, ensuite passer le plus clair de son temps chez nous.


Un de ces dimanche soir , de retour d’Auvergne, nous avons découvert que Blanco portait un collier, fait nouveau puisque jusqu’alors il n’en avait pas !
Sur la plaque argentée, était inscrit « MINOUCHE » et un numéro de téléphone.
Notre chat avait bien une famille autre que celle qu’il s’était choisie ….
Lorsque nous avons composé le numéro, nous avons découvert qu’il venait du bout de la rue, sa maîtresse s’étonnait de ne plus le voir que pour manger, et, se doutant qu’il avait adopté un autre gîte, avait eu l’idée de l’identifier par un collier.
La dame vint le voir chez nous, c’était drôle, parce que Blanco en paraissait contrarié, il feulait .
Elle nous expliqua qu’elle nourrissait depuis quelques mois un autre chat, fait qui avait dû déplaire à Blanco Minouche…lequel s’était choisi un nouveau foyer, tout en restant fidèle à la nourriture qui lui plaisait dans sa 1ère maison.
Blanco Minouche était âgé, quelques mois plus tard, nous nous sommes aperçus qu’il était malade.
Un soir, au moment du coucher, Arlan mon fils cadet, me demanda :
  • Maman lorsque  Blanco ne sera plus là, est-ce qu’on pourra prendre un autre chat ? -
J’avais exprimé de la réticence à avoir des animaux jusqu’alors.
En effet étant occupée toute la journée à travailler à l’extérieur, je ne me voyais guère gérer, en sus des enfants et des tâches domestiques, les petites contraintes liées à l’adoption d’un animal
Blanco m’avait prouvé que c’était facile : Hubert lui avait construit une chatière pour qu’il puisse circuler sans nous déranger, et son caractère indépendant  me plaisait bien.
Je promis à Arlan que, oui,  nous prendrions un autre chat.


Nous étions vraiment  tristes lorsque de retour de chez le vétérinaire, sa maîtresse nous apprit que Blanco avait été euthanasié parce qu’il souffrait trop.
Hubert imprima alors de grandes photos de ce petit animal qui nous avait tous séduits, et qui me rappelait sévèrement à l’ordre lorsque je ne gardais pas mon calme..


Nous avons offert un de ses portraits, joliment encadré à sa maîtresse , et les enfants en placèrent d’autres dans leur chambre.



Quelques mois plus tard, en mai 2003, décidée à tenir ma promesse, nous nous sommes rendus dans une petite association, l’équivalent de la SPA,  pour les seuls chats….  c’était impressionnant, des dizaines de paires d’yeux magnifiques nous fixaient
J’étais embarrassée, lequel prendre…tous avait une histoire que la Responsable nous résumait.


Hubert avait un chartreux gris sur l’épaule.


Lorine, fille aînée, câlinait un européen au regard triste, prénommé Voyou…lequel avait été rapporté à l’association après une courte période d’adoption…


C’est ce dernier que nous prîmes…Hélas pour peu de temps, car très malade il mourût au bout de 2 mois.






En juillet , alors que nous scrutions les annonces, un ami voisin nous a confié Tigre, l’été de la grande canicule  en 2003, chaton de 6 mois qui n’était pas encore placé.
Hubert avait accroché en haut d’une porte, une ficelle au bout de laquelle il avait placé un bouchon, Tigre ne se lassait pas de l’attraper… joueur et joyeux.


Après une période de « rééducation », (Tigre faisait partie des 30 % de chats malpropres), notre chat s’est montré le compagnon parfait…les enfants de retour de colos étaient vraiment contents …grâce à Blanco Minouche, j’avais vaincu mes réticences.
11 ans plus tard, malgré une maladie qui faillit  le tuer , Tigre demeure parmi nous bien portant.
De retour de chez le vétérinaire il y a 10 ans, j’avais eu avec lui une petite conversation :


- Ecoute Tigre, nous ne pourrons pas régler 500 € à chaque visite et analyses chez le véto., alors voilà, bien qu’il m’ait dit que ta maladie est grave, tu es jeune et tu peux la vaincre…moi je vais t’y aider … par cures de chlorure de magnésium…
Ce sera pas très bon à boire, pour être sincère c’est même franchement mauvais, j’en mettrai un peu dans ton eau à doses homéopathiques.-


Tigre , contre toute attente a tjs bu son eau âcre….est-ce sa bonne constitution ou mon remède qui l’ont maintenu en bonne santé ?
Peu importe !





                   


En vieillissant, il plus câlin que jamais, grimpant sur nos genoux dès que l’on s’assied !


En l'observant , je garde une petite pensée pour Blanco !


La Dame de la piscine
rédigé en 2006
A Saint- Yorre, dans l’Allier, je suis allée plusieurs fois me baigner à la piscine.
Après avoir nagé avec mon fils 1 Km, nous nous rendions à la buvette, tenue par une dame d’une quarantaine d’année, afin d’acheter glaces et friandises..

La file d’attente était parfois impressionnante, mais ce qui l’était plus encore, c’est l’esprit zen avec lequel la dame procédait.

Je m’amusais à l’observer :

  Des clients s’impatientaient, elle rétorquait qu’ils étaient en vacances et qu’ils pouvaient bien attendre.
  D’autres la plaignaient, s’étonnant qu’elle demeure seule pour servir tout ce petit monde, elle assurait qu’il n’y avait pas de travail pour 2, qu’une 2è. personne la gênerait derrière le comptoir et que de toute façon les files d’attente étaient imprévisibles.
  Un client essayait d’accélérer le mouvement en allant directement choisir sa glace dans les bacs réfrigérés, elle le remettait en place, et l’intimait d’attendre son tour.
Tout cela avec une « zénitude » dont je m’imprégnais, pensant l’utiliser lorsque de retour au bureau, il me sera demandé d’accomplir simultanément plusieurs tâches, encadrer les agents, les aider en accomplissant ce qu’ils ne parviennent pas à faire, recevoir des clients, répondre au téléphone, aux mails, être disponible pour mes supérieurs, les collègues et les contribuables, tout en remplissant les indicateurs de rendement !

Oui, je crois que dans les moments d’accumulation, l’image de « la dame de la piscine » surgira, telle une évidence, rester zen, non seulement, préserve du stress, mais aussi impose le respect.
Le travail s’accomplit à un rythme humain, en qualité.




Marla en  MANAA
rédigé en 2012


Depuis sept dernier,  2012, Marla est étudiante en MANAA…pour les non initiés cela signifie Mise A Niveau en Arts Appliqués…sorte de prépa Arts.


Bien qu’ayant réussi avec succès (mention TB) un bac S (scientifique), Marla,  passionnée d’Arts  est ravie de se consacrer enfin à ce qui lui plaît le +.


Cela entraîne des concessions : un matériel de pro assez onéreux, et puis quelques surprises :


Dernier exemple : Marla a ouvert 7 boîtes de conserves, et utilisé bon nombre d’autres ingrédients culinaires pour faire son devoir « photo »….résultat, un frigo rempli de mets  à peine entamés…et la demoiselle de s’écrier :
  • je vous ai fait à manger pour 1 semaine !-
Certes !
Nous avons en effet dégusté, tomates, champignons, haricots, macédoine, mais, jambon, knakis et lentilles pendant plusieurs jours …


Marla dispose de matériaux quelque peu encombrants, fort heureusement, des casiers sont mis à disposition des étudiants dans son école.
Néanmoins, ..les cartons à dessin envahissent le séjour, la demoiselle investit de + en + mon Bureau (il y a certes l’imprimante dont elle fait un usage abondant), et , elle a installé son atelier photos ds la chambre de sa sœur (cela tombe bien cette dernière est en mission au Bénin) .
Autre particularité de mon Artiste, elle travaille surtout la nuit, inspiration oblige…entre 2 rêves, j’entends ses déplacements nocturnes, parfois même, je suis sollicitée :
  • Maman désolée de te déranger…, comprends pas pourquoi ..ton ordi est arrêté et j’ai besoin de ton mot de passe …pour imprimer !
C’est sûr ces études là  sacrifient quelque peu bois et forêts, surtout pas un mot à sœur aînée qui travaille à la protection de l’environnement !


Il ne faut pas trop contrarier l’artiste au risque d’empêcher le développement de ses travaux…. Marla  a décroché la meilleure note ds le montage d’un dépliant et se débrouille plutôt bien par ailleurs…alors Messieurs Mesdames parents de jeunes MANAA faite preuve d’indulgence….dans un futur  proche, votre « envahisseur » sera peut-être adulé du monde entier…qui sait ?


...ah oui, la salle de bain, elle aussi touchée par la grâce de l'artiste :

le verre à dent devenu verre à pinceaux, sur les étagères  désormais,  pinceaux, peintures en tout genre côtoient brosses à cheveux  et maquillage, (pourvu qu'après une nuit de création, la demoiselle endormie ne confonde pas les objets!) 








De l’importance du port du casque…

dimanche 4 avril 2010
J’ai fait l’expérience récente de la très grande utilité du port du casque.
Voilà 1 an que je me déplace quotidiennement à vélo, notamment pour aller travailler (32 km A-R), d’Aulnay sous Bois à Paris 10è..
Je pensais à tort que le casque était surtout utile en ville, pendant ce ¼ d’heure de "jungle urbaine" que je traverse matin et soir….et bien c’est en fait le long du canal de l’Ourcq, sur une piste cyclable bien tranquille que mon casque a évité bien des dégâts…après que j’eus embrassé un potelet de fer placé au milieu de la piste (placé là pour éviter que les 4 roues ne s’y garent, j’imagine).
Ne me demandez pas pourquoi je fus ainsi attirée par ce poteau (mon 1er accident il y a 23 ans résultait déjà de la rencontre brutale entre ce type d’édifice et ma personne..) Roulai-je trop vite, pas assez à droite, mon éclairage était-il insuffisant ? Etais-je en état d’hypnotisme, pour trop bien connaître le chemin ?
Les triptans absorbés pour calmer des céphalées avaient-ils annihilé ma vigilance ?
Le fait est que ce potelet de fer m’a attrapé le bras et projetée à terre avec la violence des 25km /h menés/ mon VAE…je me souviens de l’avant et de l’après, mais « black out » complet sur le pendant..
Aux urgences, les tests n’ont révélé aucune lésion cérébrale, heureusement.
Port de minerve et repos devraient suffire à me rétablir rapidement.
Sans mon casque bien ajusté (je venais juste de le resserrer puisque je ne portais plus de bandeau de laine pour m’isoler du froid) , j’aurais été vraiment blessée, l’arrière du casque s’étant fendu sous l’impact du choc.
Alors, tous à nos casques, ils protègent vraiment quelque soit le chemin emprunté....




La « horde de piétons suicidaires »
rédigé en 2014


C'est à Paris, en haut de la rue Lafayette, après la Gare du Nord, que l'on peut observer l'étrange phénomène :


Les automobilistes, motards et  cyclistes (je fais partie de ces derniers, une évidence pour ceux qui commencent à bien me connaître) arrivent au carrefour, le feu est vert, et là, contre toute attente pour les novices,  surgit la  « horde de piétons suicidaires » :
 une masse serrée et solidaire d'individus force le passage, s'élançant alors que le petit bonhomme rouge leur intime l'arrêt..ignorant avertisseurs, klaxons, et sonnettes …


Incroyable pour celui qui emprunte cette rue pour la 1ère fois . !!!


Au feu vert, automobilistes,  motards et  cyclistes  n'ont pas d'autres choix que de stopper net, contrariant ainsi la fougue suicidaire de ces malheureux, lesquels ne se découragent pas et recommencent quotidiennement leur périlleuse traversée.


Pendant mon ¼ d'heure de « jungle urbaine »,(c'est ainsi que j'appelle  le temps qu'il me faut pour rouler de mon bureau jusqu'à l'arrivée de la piste cyclable conduisant au Canal de l'Ourc), j'assiste à cet étrange mouvement répété inlassablement.
Je me suis interrogée, s'agit-il de femmes épuisées par leur carrière cumulée à l'esclavage domestique ?.....d'hommes déçus par ces femmes trop fatiguées ?...de jeunes gens amateurs de risque ?...de vieillards désabusés ?


A une époque, je possédai un klaxon étonnant : une poire tonitruante qui faisait bondir les distraits qui se précipitaient sous ma roue....et bien avec la « horde de piétons suicidaires », même cet accessoire hautement dissuasif échoua, la foule compacte avançait toujours inéluctablement !




Des avantages à prendre de l'âge


Dans une société qui vit  beaucoup par le « jeunisme », relayant l'avancée en âge aux oubliettes, je m'insurge !


Bien sûr il y a des inconvénients à vieillir :
  • santé moins solide
  • beauté moins flagrante
  • mémoire vacillante
  • énergie moindre


Mais il y a aussi de nombreux avantages, en tout cas pour ce qui me concerne :


  • Migraineuse depuis l'enfance, un véritable handicap ...interrompu pendant mes grossesses (j'ai adoré être enceinte).....je suis à présent un peu moins fréquemment atteinte par ces pénibles crises, et, j'ai de bonnes raisons d'espérer l'être de moins en moins...ce qui pour moi serait une vraie renaissance, tant les céphalées et migraines gâchent l'existence !
  • Je peux désormais me balader, flâner, lire sur un banc, sans être abordée tous les ¼ d'heure.
  • D'un naturel distrait, là où j'essuyais des reproches, on me trouve à présent des excuses, c'est la mémoire qui flanche, l'âge évidemment !
  • Multitâches, exécutant mille et une choses à la fois, courant tout le temps, je suis zen désormais, et, aussitôt que l'on me presse, je rappelle ma nouvelle philosophie, faire moins mais mieux...et ça marche !
  • L'anxiété qui m'habitait a fait place à un relativisme à toute épreuve.
  • Les engelures qui abîmaient mes doigts de nov à avril ont elles aussi déserté........bien que laissant place à l'arthrose, certes plus embêtante, mais moins visible….hi hi...




INCIDENTS TECHNIQUES


Mon homme part et c'est la débâcle....

J'aime bien demeurer seule à la maison, mais la maison n'aime pas du tout!
Vous pensez que je fais de l' animisme!


A chaque fois qu'Hubert part dans sa résidence à la campagne, les ennuis techniques et technologiques s'enchaînent ici!
- selle de mon vélo qui s'envole (merci à Patrick venu la réparer)
-  disjonctage des plombs (encore merci à mon voisin sauveur)
- pédale de ma bicyclette qui se dévisse (merci à Jean venue réparer)
- machine à laver en panne (au milieu d'un cycle qu'il me faut achever moi-même....commander un nouvel appareil, pas compliqué je sais faire, et prête à réceptionner la nouvelle machine qui doit entrer par le garage où nous avons l'électroménager lorsque...
- porte du garage qui se bloque (le jour où la nouvelle machine doit être livrée!)
  • imprimante qui refuse de fonctionner
  • sonnette du portail qui tombe en panne
etc


Voilà, moi je peux bien me passer d'Hubert la moitié du mois, mais la maison s'y refuse si j'en juge par les dysfonctionnements qu'elle manifeste en ces périodes là...oui , parce que ces ennuis n'arrivent pas quand Hubert est présent!















Le trac…à tout âge
rédigé en 2014


Parmi mes nouvelles missions : il y a celle qui consiste à proposer en L J (liquidation judiciaire), les entreprises non viables (souvent disparues ds la nature après avoir accumulé des dettes auprès du fisc, de l’URSSAF .etc.).
Le but : éviter que la situation empire, et, à terme, dégager la responsabilité du Comptable public.
Une fois la proposition acceptée par ma Direction, nous sommes convoqués au TC (tribunal de commerce) avec le gérant de la société concernée.
C’est mon Responsable qui s’y rendait, jusqu’à ce qu’il décide que ses cadres A Inspectrices  pourraient tout aussi bien le faire, à 2 pour commencer, puis seules.


Ce mardi 2 octobre ,  ma collègue étant en formation professionnelle, je m’y suis « collée » seule….et, pour la 1ère fois !
J’avais révisé la veille, simulant différentes situations ( celle où le gérant se présenterait avec des arguments pour me contrer, et celle plus probable où il ne viendrait pas).
Je suis partie tôt, au cas où je me perdrais (dixit mon sens de l’orientation légendaire !)
Arrivée avec 1 h d’avance, j’ai eu tout le loisir : d’admirer le bâtiment du 1 quai de la Corse tout proche du marché aux fleurs sur l’île de la cité (colonnes sculptées, hauteur vertigineuse des pièces), et, accessoirement, d’apprendre par cœur le dossier.
L’appariteur m’a indiqué la « chambre du conseil » où j’étais convoquée à 11h.


Connaissant l’âge du gérant de la société impliquée, je scrutais les hommes qui arrivaient…me demandant s’il pouvait s’agir de l’un d’eux….puis n’y tenant plus, je questionnais l’appariteur : le gérant ne s’était pas présenté ..ouf !
A 11h30 on m’appela, pénétrant dans la salle je devais donner au greffier (de ceux qui perçoivent 350 000 € par an de revenus, et manifestent parce que le gouvernement souhaite réglementer leurs honoraires) pouvoir et fiche de présence.
J’avais salué tout le monde, lorsque le président de séance, qq peu impatient (avait-il faim à cette heure avancée de la matinée?) me demanda : - qui représentez-vous ? –
Ce à quoi je répliquai : - la SARL VOLTAMARRE - (pour des raisons de confidentialité le nom a été changé bien entendu)…..la …..bourde !
Aussitôt je me repris-  non, non,  je représente le service des impôts des entreprises contre la SARL VOLTAMARRE – 
Puis les questions fusèrent :
-Connaissez-vous le gérant ? 
-Non il n’est pas venu après que nous l’ayons convoqué
-Avez-vous le Kbis ? le privilège ? la date du dernier AMR ? (jargon fiscal et commercial dont je ne vous communiquerai le sens que sur demande expresse et motivée)
-Quel est le dernier CA (chiffre d’affaires) ?
-Nous l’ignorons, l’entreprise étant « DEFAILLANT DECLARATIF », nous ne possédons aucun élément
Là un des assesseurs se bidonnait – j’aime bien le mot DEFAILLANT DECLARATIF , « DD » pour les intimes…


Bref, ce qui devait prendre 3 minutes dura un peu plus (mon Responsable à qui j’ai rapporté les faits s’en étonna avant de répliquer- ils vous draguaient ! - dois-je le considérer comme un compliment ?)
Mais au final j’ai emporté la décision voulue, le jugement de LJ sera prononcé.


Oubli de ..de mentionner : pour cette toute 1ère session au tribunal de commerce, l'Inspectrice était habillée par "Soeurette alias Babette":


   * pantalon taupe "Tara Jarmon" taille 36 (oui oui)
   * veste ample écrue, col claudine "Bel air Biscuit"


....avec les futures séances d'hypnose à 150 €, les vêtements donnés sont  portés bien volontiers, d'autant qu'ils sont d'excellente facture, ce qu'un petit traitement de fonctionnaire ne permettrait point....gageons que c'est cela qui a retenu l'attention des magistrats...si si ...l'habit fait le moine, au moins en apparence.


Noosphère


Ma "fée de ménage" alias Viviane m’annonce que la naissance de sa petite fille est imminente, le prénom commencera par L et se terminera  en A.
....sa fille en dévoilera le complément une fois le bébé né.
Ce matin sur mon vélo, en hypnotisme comme d’habitude sur mon chemin bien rodé, mes pensées voyagent, et me transportent loin dans mon passé……..lorsqu’enfant nous allions ma famille et moi, quelques précieux « été »,  chez une tante niçoise au grand cœur qui nous hébergeait  gentiment avant notre traversée pour la Corse.
Trop jeune pour apprécier les qualités de cœur de ma tante, je retenais surtout le désordre de l’appartement plein comme un œuf….cette parente est  à présent décédée .
Pensant à elle , au fait que malgré des moyens restreints, elle recevait tout un chacun…sur mon vélo je rends par la pensée un hommage à sa grande générosité.
Arrivée au bureau, mon portable bipe…un message audio visuel, la photo d’un beau bébé intitulée…. « voici LINA »…..je comprends que la petite fille de Viviane est née….
Le prénom de la tante qui vint me visiter pendant mon trajet à vélo, j’ai oublié de vous le signaler, c’est LINA…


Coincidence ?


MOTS d' ENFANT
Août 2015, Karl, se promenant avec Papy de Paris (alias “Hubert le cochon”, dessin animé favori des petits-fils)), et Brigitte.


Ils longent les avenues, la nuit tombe, Karl est bavard, il raconte:


..les maisons visitées dans les vitrines des boutiques (ce sont des agences immobilières, les parents étant à la recherche d’un nouveau logement).


... son école où il retrouvera ses camarades à la rentrée pour apprendre à lire et à écrire, quoiqu'il sache un peu déjà...compter en tout cas oui, il fait une démo. Jusqu'à 79.


Il s'émerveille de découvrir les araignées d'espoir, puisque du soir ...qui tissent leur toile sur le pont du canal.


Il marche très bien cet enfant.


Sur le chemin du retour, Karl fait une déclaration:
- Moi, j'aime bien être un enfant.-
-Ah, lui dis-je, qu'est-ce qui te plaît dans le fait d'être un enfant?
Je m'attendais à ce qu'il cite : jouer- ne pas travailler- trouver mes repas tout prêts...
Mais Karl s'exclame :
- parce que j'ai les MEILLEURS PARENTS !
Emotion au RV, d'autant qu'il ajoute:
-d'ailleurs en rentrant j'ai envie de leur faire un câlin.


Heureux parents, profitez de vos enfants, 6-12 ans me paraît être une tranche d'âge particulièrement flatteuse , nos enfants nous idéalisent, osent encore nous embrasser et se blottir ds nos bras...
Sont curieux de tout, nous suivent volontiers partout,  obéissent relativement bien, acceptent de participer aux tâches ménagères.....
..... toutes choses qu'ils rechignent à accomplir sitôt sonné le glas de la pré-adolescence.
Alors heureux parents goûtez à ces années avec délice, après avoir connu les nuits sans sommeil des nouveaux nés, les caprices des tout petits... .voici quelques années de répit .
Entendez moi bien, chaque âge a selon moi ses plus et ses moins, dans le bonheur de cette extraordinaire aventure  d'être parent, il est juste des périodes plus aisées que d'autres.


My chicks words… from Hen Mam
  • Marla 2 years  old,  about food we put on the tablet of her hight chair :  It’s mine ! (Marla âgée de 2 ans, à propos des aliments posés sur sa chaise haute «  c’est à moi ! »)
6 years  old, while I was talking to her, probably not letting her time to reply  :close  your  beak Mam !(à 6 ans alors que je lui parlais , ne lui laissant guère le temps de répondre : «  ferme ton bec Maman ! »)
7 years old while riding her poney, her instructor telling her what to do  :
I do what  I want !(à 7 ans alors qu’elle montait son poney, son entraîneur lui expliquant ce qu’elle devait faire, «  je fais ce que je veux ! »)
  • Arlan 7 years  old, when asked to quiet down for we were crossing hotel corridor and he was doing big fuss, me reminding him that at 8 PM babies were sleeping in those bedrooms we passed by  :
I don"t  care  of these  nasty stupid babies
(Arlan âgé de 7 ans, je lui demandais d’être silencieux, il était en colère, surexcité, nous logions un couloir d’hôtel, aussi je lui rappelais qu’il y avait à cette heure des bébés qui dormaient, il ne fallait pas les réveiller , «  je me moque de ces bébés stupides et méchants !» )
Arlan 6 years old, is worrying : «  Maman, promess me you won’t force me to get married, for I want to stay with you all the time ! »
(Arlan 6 ans s’inquiète : « Maman promet moi que tu ne m’obligeras pas à me marier, parce que je veux rester tout le temps avec toi ! »)
5 years  old: while I was doing my toilet in my bedroom, I asked him to go out to protect my privacy : you don’t want me to see your intimicy, that’s nonsense for I went throught it to be born , so I had already seen that little private door of yours .(Arlan5 ans, alors que je faisais ma toilette dans ma chambre, je lui demandais de sortir afin de respecter mon intimité :tu ne veux pas que je vois ton intimité, c’est idiot, parce que ton intimité je l’ai déjà vue puisque pour naître, il m’a fallu passer par cette petite porte secrète de ton intimité !
  • Lorine  1year and half, wanting us to pick up her favorite book Gallimard on “apples”, not sure she talked in english or in french  : Apel… à pom …. Lorine 1 an1/2, elle veut qu’on lui donne son livre Gallimard  préféré sur les pommes, on n’est pas sûr qu’elle parle français ou anglais lorsqu’on entend : «  ape, a pom ! »
2 years old and half, watching  the huge football playground ahead of our balcony : you know when I was a big champion, I used to play this game, and I was good at it, being famous tennisman ! A 2 ans1/2, elle observe le terrain de foot qui s’étend face à notre baie vitrée : «  tu sais Maman, lorsque j’étais un grand champion, je jouais très bien , j’étais un tennisman très célèbre  ! »

Princesse 2013



Comme chaque matin, je roulais le long du canal, en VAE (vélo à assistance électrique), pour me rendre au travail, d’Aulnay-sous-Bois à Paris.
Arrivée au niveau de la mairie du 18è arrt de Paris, en descendant le pont ; je m’aperçus que je pédalais dans le vide…la chaîne s’était défaite…
Ennuyée, je poussais mon vélo et marchais, pensant me rendre chez le  réparateur le plus proche, à 3 km environ.
Je réalisais que j’arriverai en retard, mais je n’avais pas envie non plus de héler un cycliste pour demander de l’aide.
En général, ledit cycliste stoppe de lui-même pour se muter en prince charmant dépannant….jusqu’alors mes incidents techniques ont été rapidement solutionnés de cette façon.
Je gère bien le quotidien dans de nombreux domaines, professionnel et domestique, mais le technique n’est pas mon fort.
Malgré le froid, j’avais très chaud, marchant à grandes enjambées…
1, puis 2, puis 3 cyclistes mâles me dépassèrent….sans s’arrêter, ah les mufles !


Lorsque, soudain j’entendis une voix s’exclamer – Madame, vous avez besoin d’aide ?-
Là, surprise d’abord par le son, féminin, je découvris une femme d’environ 35 ans, en VAE également, avec siège enfant, vide.
La cycliste m’invita à me mettre sur le côté où elle gara son vélo, j’expliquai qu’il s’agissait de la chaîne.
Je lui fournis gants de chirurgien et chiffon (je ne sais pas réparer mais j’ai ce qu’il faut pour que le prince charmant, en l’occurrence la princesse  ne se salisse pas…!)
Elle jugea que c’était une très bonne idée.
Pendant que je soulevais le vélo, elle parvint avec dextérité à replacer la chaîne sur son axe.
J’eus même droit à des explications savantes : ma chaîne fort encrassée n’adhérait plus très bien à l’axe très usé  dont les crans accrochaient moins la fugueuse…Il serait utile de nettoyer la chaîne avant de l’huiler et peut-être de changer l’axe.
Ma sauveuse proposa de me suivre sur quelques km  afin de s’assurer que sa réparation tenait, et, me fit contourner le passage en travaux près de la Villette pour éviter sursauts et bosses.
Elle me quitta rue Lafayette, s’arrêtant chez le  fleuriste Monceau, (où elle travaillait peut-être), et je la remerciais chaleureusement.
Ne vivons-nous pas une époque formidable, quand la solidarité et l’entraide font chaud au cœur !


BONNE ANNEE 2013



Un travail intéressant et mouvementé
rédigé en 2011
Les agents font appel à moi lorsqu’ils ne peuvent pas répondre aux contribuables venus les consulter.
C’est assez rare parce qu’ils sont relativement bien formés.
De fait il m’arrive de + en + rarement de recevoir, faire de la consultation devient une exception .Je ne le regrette pas, étant suffisamment occupée par ailleurs.


Or ce matin, j’ai reçu 2 personnes, du fait de la complexité de leurs questions.
- La 1ère était la présidente de CENATHO, une école connue de NATUROPATHIE.
Depuis tant d’années que je m’intéresse à cette discipline !
….il se trouve que j’avais contacté cet organisme envisageant une parenthèse ds ma vie d’inspectrice des Finances publiques…Evidemment cette réception fût une aubaine pour, après avoir renseigné la personne, poser à mon tour les questions qui suscitent mon intérêt.
Au final, je pourrai me proposer en tant que modèle pour passage d’examens des élèves, bénéficier ainsi de consultations gracieusement, ce qui me permettra d’appréhender cet enseignement….avant de décider si un jour prochain je m’y consacrerais….ou pas.


- Le 2è contribuable était un jeune homme exerçant le métier d’intermittent du spectacle ds l’audiovisuel.
Il souhaitait en parallèle à son statut de travailleur salarié à employeurs multiples et intermittents, créer une association ou une SARL.
Là encore, après avoir répondu à ses questions , je l’interrogeais sur sa formation, expliquant que mon fils s’intéressait aux métiers du cinéma.


A côté des écoles publiques d’Etat :FEMIS et LOUIS LUMIERE (1ère plus «intellectuelle » et la 2è + « scientifique »), il existe en Belgique des équivalents , INSAS et IAD.
Ces écoles qui prennent les étudiants BAC +2, sur concours sont difficiles d’accès, mais la Belgique offre davantage de places, d’où l’intérêt de s’expatrier à Bruxelles.
J’appris ensuite qu’il n’était pas facile de trouver du travail au sortir des 3- 4 années d’école, qu’il fallait exercer des stages pdt 2 ans pour apprendre le maximum de choses, puis accepter de vivre ds l’insécurité de l’emploi, avec pour corollaire la passion de son métier.
Le jeune homme avait accepté des emplois « alimentaires » pour nourrir sa famille et pouvoir aussi se livrer à ceux moins rémunérateurs mais + passionnants. La TV lui réservait des CDD renouvelés depuis 10 ans, et il insista sur l’importance des relations à entretenir pour pouvoir travailler….
Bien sûr ce n’était pas un scoop pour moi, Papus, Adrien m’avaient déjà sensibilisée à cette particularité de la profession ds le vaste domaine des intermittents du spectacle.


Ce qui m’amusa après ces réceptions, c’est cette coïncidence : recevoir 2 personnes sur 2 métiers qui actuellement m’interpellent….
J’avais eu l’occasion il y a 1 an de m’entretenir avec une entreprise de recherche biologique, dont le Directeur m’avait assurée en me laissant sa carte, que Lorine pourrait postuler pour son stage après SUPAGRO….
Il y a aussi Marie-France De St Félix, architecte d’intérieur, que j’avais vérifiée 20 ans plus tôt, qui me conseilla l’Atelier de Sèvres,  pour l’éventualité où Marla choisirait ce domaine….
Au final il semble que la FISCALITE des ENTREPRISES soit une bonne source en matière de conseils d’orientation….

Chantier et déménagements successifs


L’immeuble ds lequel je travaille depuis 27 ans fait régulièrement l’objet de transformations.
Les Finances Publiques font travailler le bâtiment….et cette fois-ci c’est le grand jeu, 18 mois de travaux pour une réfection totale de tous les étages…ainsi les agents jouent aux chaises musicales, déménageant d’un étage à l’autre.


Le souci c’est que les choses ne se font pas vraiment dans le bon ordre, par exemple, un ascenseur tout neuf  fût installé avant le début des travaux avec la consigne qu’il serait interdit d’utilisation pour les ouvriers, le matériel de bâtiment etc…
La tentation fût grande d’ignorer l’ordre, et après quelques mois au service des ouvriers du bâtiment, la grosse machine se retrouva grippée, bloquée pour avoir avalé trop de poussière…on le croit aisément parce que nous, agents développons des symptômes d’allergies, yeux larmoyants, toux…poussière et solvants nous atteignent comme l’ascenseur…mais on continue ..vaillants petits soldats du fisc.


Pour faire des économies, notre Ministère qui a vendu quelques uns de ses immeubles parisiens, privilégie le travail en plateaux…lesquels ressemblent parfois à une salle de classe.
Devant les plaintes des agents mal lotis, un ergonome  a visité les lieux, avant travaux, pour pallier à ces difficultés et agencer l’espace au mieux.
Le résultat est plutôt bien, sauf qu’il y a tjs des couacs, ainsi la comptable qui,  ayant besoin de calme, doit être un peu à l’écart de l’agitation du plateau, se retrouve sous une fenêtre aux stores cassés, en plein soleil …
Les bureaux d’une personne sont désormais utilisés pour 2, je me suis installée désormais dans l’embrasure de la porte d’entrée de celui-ci et sans « tortue » ds le dos .
En Feng Sui, la « tortue » est l’élément rassurant, le mur, qui évite les passages ou courants d’air…je dus solliciter l’aide du déménageur et celle de l’informaticien pour réaménager mon espace de travail , et me loger à meilleure enseigne…les prises informatiques n’ayant été prévues que pour 1  seul agent !
Les nouveaux aménagements sont plutôt réussis en terme de décoration, mais déjà fort poussiéreux et sales…des traces de mains partout sur la peinture et le sol qui crisse de saletés.
J’ai distribué des chiffons à tous et un gros flacon d’eau de Cologne bon marché pour évincer la poussière proche, il me faudra trouver d’autres moyens pour les murs et le sol ….
Les techniciens de surface qui passent en soirée sont ennuyés avec l’ascenseur en panne…
Dans 6 mois je remonterai du 1er au 2è étage…et ds 1 an , les échafaudages pourront être retirés…
Pour redonner le moral aux troupes j’ai apporté un pain au lait et raisins tout chaud ce matin, fait maison, cela va de soi.








Le couple et l’enfant

Le couple est là : présent, aimant, stable, avec son envie de construire, de fonder une famille.
Ils se connaissent depuis quelques années, habitent ensemble, et, veulent un enfant.
C’est le grand projet, plonger dans l’inconnu, une véritable aventure.
Pourtant si l’on regarde autour de soi, c’est plutôt banal, presque tous les couples ont au moins un enfant.
Ce qui l’est moins c’est d’évoquer la façon dont ils s’organiseront lorsque la famille se constitue.
Je ne parle pas des conditions de garde ou de l’éventuel déménagement, cela est étudié en général assez tôt.
C’est plutôt le déroulement d’une journée avec enfant qui est passée sous silence ; romantisme aidant, il semble que cela se fera naturellement, sans heurt dans le bonheur nouveau de la famille agrandie.
Je m’explique :
avant l’enfant : le couple partage déjà le quotidien, chacun se rend à son travail, partage loisirs et tâches au gré d’un entendement spontané ou établi.
La femme peut lorsqu’elle revient à la maison, se reposer de sa journée de travail, l’homme de même.
Ils pourront décider d’aller au restaurant s’ils n’ont pas envie de préparer le dîner, ou prendre quelque chose chez le traiteur du coin...ils demeurent libres.
La dame pourra de retour du bureau, faire un peu de shopping dans la galerie commerçante, un sas entre travail et maison, pour Monsieur cela peut être lire un journal, voir un copain, s’arrêter à la FNAC.. ou inversement (pas de guerre des “genres”), .ils peuvent aussi se retrouver après le travail pour sortir ensemble, ciné, théâtre...
Lorsque l’enfant paraît, arrive de nouvelles responsabilités dont l’une des principales est la DISPONIBILITE.
Voici les questions à se poser, et, à y apporter des réponses, qui ne seront pas figées, mais susceptibles d’évoluer :
qui se lèvera la nuit pour nourrir le bébé ?
qui le préparera le matin, le nourrira et l’emmènera sur son lieu de garde ?
qui viendra le chercher le soir, le baignera, le mettra en pyjama, le fera dîner, lui racontera l’histoire du soir ?
qui renoncera à aller travailler lorsqu’il sera malade ?
qui le conduira chez le pédiatre ?
qui l’inscrira aux différentes activités, l’y conduira ?
qui effectuera les démarches administratives le concernant ?
Des questions matérielles auxquelles il est important d’apporter des réponses, sous peine de retrouver l’un des parents corvéable à volonté, avec le risque majeur de nourrir du ressentiment envers l’autre si le non dit demeure.
Voilà c’est par conséquent un exercice auquel le couple peut se livrer, pour ne point laisser les choses au hasard.
Hasard malheureux qui pourrait creuser un fossé entre eux, la distance étant hélas propice à séparer ceux qui s’aiment..mieux vaut se livrer à une révision de « qui fait quoi » pour suivre l’évolution du couple, de la famille, privilégiant partage et communication.






TOFU octobre 2016
Il est 20h, je suis dans la cuisine et je discute au téléphone avec  mon amie  Christine, lorsque soudain  j'entends un miaulement  strident…
Notre  nouvelle petite  chatte  âgée  de  6 mois émet habituellement  de petits sons du genre  “brout” ou timides “miaaaa”...Ce cri,  ça ne peut pas être elle!
J'ouvre  la porte  donnant  sur  le garage,  et, surprise je vois une “3 couleurs “, haute sur pattes,  le dos arrondi,  à faire pâlir  d'envie les élèves  de yoga qui s'entraînent sur l’exercice du chat.
Ce chat  si grand n'est pas  Tofu,  on dirait plutôt  Zaiyane,  ou Zelda (la 3 couleurs de  Camille) … que fait-elle chez  nous ?
Je pense que  Tofu  n’ose pas  rentrer du fait  de  sa présence,  comme  cela était arrivé  à Tigre  petit,  chassé  de  chez  lui  par  un gros matou  borgne  qui voulait prendre sa place…
Un regard  vers  la chatière et je comprends tout :
la gueule d'un  chat gris  s'y encadre, ses yeux brillent, et c'est ce dernier qui terrifie  Zelda… qui  n’est pas  Zelda,  mais  notre  Tofu  dont  le poil  hérissé  l’a fait doubler de volume …
Je chasse gentillement mais fermement l’intru,  et Tofu redevient  peu  à peu elle- même,  retrouvant son poil  lisse et sa taille  d'adolescente.
Ce  chat gris  était apparu  sur  le mur de notre  maison le matin du  12 sept,  j'ignorais alors que Tofu allait être apportée par  Marla le  soir même,  et, j'aurais bien aimé adopter  M. Gris s'il n’avait déjà un collier… A-t-il  deviné  mes pensées  ce matin  là puisqu'il vient  depuis régulièrement… je lui  explique  qu'il  doit  rentrer  chez  lui,  et ne plus effrayer  notre  nouvelle  adoptée.




La Sournoise


Elle se manifesta la toute première fois, lorsque j’avais 7 ans.
Nous avions déménagé, quittant la campagne pour la ville, une nouvelle école , de nouveaux lieux étaient à se réapproprier.
En rentrant de l’école en fin d’après-midi, La Sournoise  siégeait  dans mon crâne, la douleur me laissait abattue, et une voisine bienveillante me donnait 1/2 comprimé d’aspirine, en attendant le retour de mes parents.
Le remède agissait rapidement, et bien vite, mon entrain revenu, je retrouvais ma joie enfantine.


A 10 ans1/2, ce fût l’entrée au collège, ma sœur m’avait méchamment briefée :
- ah, finis la petite classe et l’institutrice bien -aimée, tu vas voir, le collège c’est autre chose, tu auras différents profs, tu devras te déplacer sans arrêt, et, toi qui n’a aucun sens d’orientation, tu te perdras dans le dédale des corridors et des salles...ah ah….tu ne vas pas rigoler !-
Imaginant le pire, je m’en suis finalement plutôt bien sortie, sauf que le lundi, journée la plus chargée, (je partais à 8 h pour rentrer à 18h), portant un cartable chargé de livres et cahiers auxquels s’ajoutaient baskets et tenue de sport… et bien ces lundis là, La Sournoise revenait, et systématiquement, avec la régularité d’un métronome, elle vrillait mon crâne de son écho frappeur.
J’avais mal à la tête, le cachet d’aspirine et le noir de ma chambre dans laquelle je me réfugiais dès mon retour, finissaient par calmer la douleur après quelques heures.


A 14 ans 1/2, j’étais devenue une « jeune fille » ainsi qu’on le disait avec pudeur.
Mon cycle s’accompagnait irrémédiablement de visites de La Sournoise.
Je connaissais déjà sa présence qui occupait tout mon crâne, et bien là , elle siégeait plutôt dans mes tempes, 1 jour sur l’une, puis 1  jour sur l’autre.
La douleur semblait atteindre mes yeux, mes dents, la moitié de ma tête me paraissait « blessée », comme si j’avais heurté violemment quelque chose.
Ces migraines « cataméniales »  m’indiquaient avec précision la venue de mes règles, et, chaque mois, nausées et douleurs étaient au RV.


Pendant mes études supérieures, en période d’examens, La Sournoise, révisait à mes côtés.
Elle ne me quittait guère, et, puisqu’il fallait que je travaille en sa présence, je terminais complètement anéantie !


Lorsque je suis entrée dans la vie dite « active », elle m’accompagnait plusieurs jours par mois.
Je me rendais au bureau nauséeuse, le cœur au bord des lèvres, mon corps était là, avec les automatismes qui le guidaient, mais ma tête, oh ma pauvre tête ……
Il m’est arrivée de commettre des erreurs pendant ces jours de douleur intense, et, ennuyée, j’expliquais : le manque de réactivité, mon état de zombie du fait des médications prises etc.
J’étais gênée, parce que La Sournoise, ne se voyait pas, seuls mes proches devinaient sa présence, et encore, plus d’une fois ai-je tû ma souffrance, feignant l’enthousiasme pour ne pas entendre : «  encore mal à la tête ! ».
Double peine, la souffrance, et, l’incompréhension de ceux qui n’avaient jamais été visités par La Sournoise.


Durant les 43 ans  où je reçus régulièrement ces visites haïes,  La Sournoise survenait 8 à 15 fois par mois, pendant 1 à 3jours, à chaque fois, siégeant tour à tour sur chaque côté de ma tête, mais il y eût 2 épisodes particulièrement douloureux et longs , au 5è jour de ce siège, je finis aux urgences où l’on m’injectais de la morphine, seule substance qui parvenait alors à l’éloigner.
Pour éloigner La Sournoise , en sus des traitements prophylactiques de fond et de crise, j’essayais la balnéothérapie, les Huiles essentielles, les plantes, la psychothérapie, l’acupuncture, la relaxation, l’homéopathie, la sophrologie, l’hypnose….sans nette amélioration !
Il y a eu aussi de sublimes parenthèses durant lesquelles  La Sournoise désertait pour mon plus grand bonheur ;
  • Pendant les 6 derniers mois de mes grossesses, je vivais une véritable rédemption, flottant sur une bulle de légèreté , malgré les kg qui arrondissaient mon ventre, toute à la joie de mon crâne inhabité , toute au bonheur d’une vie sans douleur.
  • Un voyage organisé en Turquie  me laisse également un beau souvenir, j’avais pu pendant toute une semaine, vivre et profiter de cet itinéraire sans que  La Sournoise vienne plomber mon séjour ...il y avait eu tant de vacances gâchées par les incursions de  La Sournoise !
  • Après un accident en 2012, où je chutais sur la face, il se passa 4 mois durant lesquelles La Sournoise ne se manifestait que rarement :1 fois par mois, avant de retrouver son rythme  habituel, 2 fois par semaine !
  • Enfin, en 2015, un  accident  plus grave encore, (à vélo, sur une pente raide,  visage fracassé au sol, à 55 km/h), m’amena à de nombreuses « réparations » au cours d’une  longue convalescence qui se poursuit encore, compte tenu des séquelles. Et, là un miracle s’accomplit, voici 15 mois que  La Sournoise ne me rend visite que très rarement, une fois tous les 2 mois….une véritable renaissance pour moi !
Le choc a-t-il été bénéfique au sein de mon crâne ?
Serait-ce le travail de patience et de « lâcher prise » accompli au cours de ces mois de grande réparation ?
Est-ce parce que je retrouve un rythme plus proche de ma nature contemplative ?
Les premières manifestions de La Sournoise étaient effectivement liées au stress du changement, de journées trop pleines, de perfectionnisme, de volonté de contrôle .…
Mais il y avait tant de facteurs que je finissais par me considérer « handicapée de la vie », puisque tout et son contraire pouvait faire surgir  La Sournoise, telle un diable de sa boîte !
Peu importe les réponses , aujourd’hui je suis tellement contente de vivre sans ce handicap qui a gâché  tant de moments …Ma vie en est transformée, mes pensées sont plus optimistes, et les problèmes qui existent ne me paraissent plus insolubles.


Que  La Sournoise me visite  rarement est une véritable aubaine dont je profite pleinement !


Et, pour me consoler de tout ce mauvais temps passé en sa présence, je me dis que, sans ses visites, je n’aurais peut-être pas autant développé mes connaissances sur les médecines naturelles et la psychologie… ?

















1ère et dernière de couverture créées par
Marla AZOULAI

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