samedi 5 août 2017

Les chutes (Brigitte)






LES CHUTES...




Juin 2016 - Brigitte SCARBONCHI
Les chutes


  • La 1ère  en Corse à  5 ans
Du plus  loin  que  je me souvienne,  ma 1ère  grave  chute eût  lieu  en Corse,  dans le petit village  de  Cuttoli Corticchiato,  dans la maison  de mes grands parents  paternels.
J'avais  5 ans,  l'accès  aux chambres  s'effectuait  par  un  escalier étroit et  raide,   lequel s'apparentait  davantage  à  une échelle.
En descendant  ce dernier,  ai-je  manqué  une “marche barreau” ?
Le fait  est  que je me retrouvais jambes  en l’air,  sur  le dos,  dégringolant  à  toute  allure. Mes parents  avaient  séché  mes larmes… Mon dos meurtri  se couvrit  de bleus impressionnants  les jours  suivants.
Je me suis  demandée, bien plus tard,  si les migraines qui gâchaient mon existence n’avaient pas leur origine dans cette chute précoce ?


  • La 2ème à  10 ans,  à la campagne dans l’Est de la France
A 10 ans,  j'étais  une  fillette  soigneuse, ordonnée, un peu  rigide,  un peu maniaque.
Ma sœur  à  l'inverse était  désordonnée,  et quelque peu  négligente avec ses effets  personnels.
Ma mère  lors  d'une  visite  chez  des  amis  à  la campagne  évoquait les caractères  opposés  de  ses  filles  et  vantait  mes qualités  d'ordre,  de  soins, de propreté.
Non loin  de  la maison ,  il y avait  des bois , un ravin et une rivière tout  au bas de la colline… c'est  là  que  nous,  enfants  jouions  pendant  que  les  parents  conversaient.
Je me  souviens  qu'à  un moment,  je  courais,  puis, ai-je  buté  sur  une  branche  morte ? Probablement puisque  je  me retrouvais projetée au sol,   roulant  sur la pente  à  toute  vitesse,  je voyais  la rivière  s'approcher,  j'eus  très  peur, heureusement un branchage  me freinât,  et ma descente  fut  stoppée  quelques mètres  avant  le cours d'eau .
C'est  dans un piteux  état  que  je retournais  chez nos amis,  vêtements  souillés  de terre,  déchirés, genoux meurtris,  au moment même où  ma mère  vantait  mes qualités...de quoi contredire ses propos au vu de  la stupeur que je lisais tant sur le visage de ma mère que sur celui de son amie !  


Il y a eu bien  sûr  les  chutes  légères  liées  aux divers  apprentissages,  vélo,  patins à  roulettes,  ornant  mes  genoux  de  croûtes  perpétuelles…


  • la 3è  à  l’adolescence , 14 ans, ds le sud est de la France
J'avais  14 ans,  ma sœur  âgée  de  17  ans possédait  un “Caddy”,  vélomoteur qui  la transportait  partout,  ,  et,  j'avais  une furieuse envie  de  l’essayer.
Une  après-midi,  à  Cannes la Bocca  où  nous vivions,  je lui demandais  de  m’apprendre  à  conduire  son engin.
Elle me donna  2 ou 3 instructions  théoriques, acceptant  que  j'emprunte  son vélomoteur mais refusant  de m’ accompagner  pour plus de pratique… c'était  simple disait-elle, et,  elle  avait  mieux  à  faire.
Nous  habitions  la résidence  Ste  Marguerite,  petit  immeuble  sur  une  colline.
Je parvins  à  faire  démarrer l'engin  facilement,  il suffisait  de  donner  un grand  coup  de pédale  tout  en tournant la poignée  de droite.
En selle,  je ne parvins pas à  maîtriser  ma vitesse,  ayant  accéléré  trop vite,    emportée  dans la descente , je tentais  de  freiner, me suis-je trompée de poignée ? Certainement, car l’engin, avec une fureur  incroyable , coupa  la route  au bas  de  la pente, et  échoua  sur  la voie  ferrée qui  bordait en hauteur cette dernière…
Toute  tremblante  d'effroi,  je parvins  tant  bien  que  mal  à  me relever  des broussailles,  sans mal physique,  remerciant  mon ange  gardien  de  ce que ni voiture, ni train,  ne soit  passé  sur  la route  au moment  de  cette  traversée  incontrôlée.


Cette  expérience  ne m’avait  pas  retiré  l’envie  de  conduire  un tel engin.
J'avais  juste  tiré  des conclusions,  il fallait  que  l'on me  montre  pratiquement  le fonctionnement  du vélomoteur,  afin que  je maîtrise  le tout.
Ma sœur  sans  rancune, au regard des éraflures infligées  à  son “Caddy”,  avait  consenti  à  cet  enseignement  de  base.
Elle me prêtait  son engin,  et,  j'étais  ravie  de me rendre ainsi au lycée  Bristol à  Cannes, cheveux au vent,  plutôt  que de  prendre  le bus,  long et ennuyeux.
En juin,  il y avait “ conseil  de classe”,  j'étais  en seconde,  et  je voulais  m’assurer  de  mon passage  en 1ere B à  l'époque,  section  économique… mon niveau  en maths  un peu faiblard  risquant  de  s'y opposer… le temps  passait,  il était  plus  de  18h,  je savais  que  ma mère  serait  inquiète  de ne pas  me voir  rentrer  à  l’heure… tant pis pour  le résultat  attendu,  j’enfourchai  mon engin pour parcourir  les  5 km  de  Cannes  à  Cannes la Bocca… sans plus attendre.
A un carrefour,  à  mi chemin,  je  me souviens  du feu  vert,  de mon accélération  pour  passer  avant  qu'il  ne devienne  rouge… puis le Néant….. avec des  bruits  de sirènes,  la voix  de  ma sœur  réclamant  les clés  de  son Caddy,  le son du déchirement  de mon jean préféré, ( how dare  they),  et le néant  encore… puis  le doux  confort  de draps  propres  dans un lit,  à  l’hôpital,  et plus doux encore,  les voix entremêlées  de mes 2 parents, ensemble réunis en cette  circonstance exceptionnelle  qu'était  mon accident ... (ils avaient divorcé 2 ans plus tôt).
J'appris  qu’un automobiliste m’avait  fait  une  queue  de poisson  en tournant sur  sa droite  sans  me voir.
10 jours  en observation,  trauma  crânien  dont  je garderai une bosse  au haut  de  mon front à  gauche, “pretium estetica”, cité  ds le rapport  des assurances.
Ma convalescence c’était : me reposer, je  me rendais à  la plage quotidiennement,  y retrouvant  une amie Lorie, qui me prêtait des “Nous deux”.... il y avait un jeune Papa accompagné de sa femme et de son enfant, je les observais avec plaisir, pour la jolie famille qu’ils formaient, ou alors parce que le Monsieur était à mon goût …


Vinrent les mois de plein été, il me fallait travailler  pour gagner mon argent de poche.
L’accident ne m’avait pas découragée.
J'achetais  avec mon salaire  de job d'été, (fabrication  de  beignets  chichis),  un 2 roues de la marque  “Ciao” , d'une splendide couleur  “vert  bouteille” ,  tout  neuf… Épatant  j'avais  mon propre  engin qui allait me transporter  sans embûches  jusqu'à  la fin de  mes années  lycée.


  • la 4è chute, avec Guy, à 29 ans, à Paris
Je connaissais Guy depuis presque 1 an.
Il me faisait découvrir la belle région de la Touraine où il avait exercé comme médecin de campagne.
Nous séjournions chez ses anciens patients : Madeleine, son époux prénommé également Guy, et Bernard leur grand fils.
Ce jour d’août il faisait beau et chaud, nous avions prévu un pique-nique entre jeunes gens.
Hélas je m’étais levée nauséeuse, en proie à une de ces horribles migraines qui me gâchaient l’existence...Les antalgiques n’en venaient que rarement à bout, et à cette époque les triptans (plus efficaces) n’étaient pas encore commercialisés.
Comme j’étais malade plusieurs fois par mois (de 8 à 16 crises), je m’étais habituée à vivre “avec”...avec, la douleur qui martelait ma tempe, avec, la nausée qui basculait mon coeur, avec, le dégoût au bord des lèvres, avec, cette envie de rien qui s’éternisait jusqu’à ce que la crise s’achève, souvent 2 jours plus tard, dans le meilleur des cas, (les crises pouvaient durer jusqu’à 5 jours)…
Nous avions enfourché des vélos pour retrouver les participants .
Le mien était un vélo d’homme, un peu grand pour moi.
A un carrefour, je m’aperçus que Guy n’était plus devant moi sur la route , je réalisais qu’il m’attendait sur le chemin de droite pour être certain que je tournerai en l’apercevant.
Je ne sais plus exactement ce qui s’est passé, ai-je crains de manquer ce tournant?
J’ai voulu freiner,et, ne parvenant pas à attraper les freins, mon engin continua tout droit sur le côté de la chaussée où je percutais violemment le poteau de signalisation qui arrêta ma course folle.
En entendant Guy hurler mon prénom, je me consolais de l’atroce douleur qui vrillait mon crâne...Il devait beaucoup m’aimer pour crier si fort pensais-je !
Guy appliqua immédiatement la gourde d’eau glacée pour ralentir l’oedème de mon front, nous sommes restés 10 mn au bord de la route pour être certain de l’action du froid sur le choc.
Ensuite, un peu étourdie mais rassérénée, je repartais en selle pour rejoindre les copains dans la boulangerie de l’un d’eux, lieu de notre rendez-vous.
Il y avait à cet endroit de délicieuses odeurs, des rires et beaucoup de joie, j’étais un peu “étrangère” à l’ambiance, comme cela était le cas en période de crise de migraine...mais personne ne s’en apercevait, j’avais développé un réel talent d’actrice pour vivre “comme si”.....nous goûtions à tout , chouquettes, pains encore chauds.. ...A un moment, j’eus besoin de me rendre aux toilettes…..hélas, que n’y eût-il de wc disponible ce jour là !
Car, en faisant un effort, sur le siège des toilettes, j'eus la sensation étrange que ma tête devenait un ballon que l’on gonflait….et, en sortant et  observant mon visage dans le miroir, je découvris ma face déformée, le côté gauche avait  triplé de volume, j’étais hideuse... en plus d’avoir très mal !
Guy m’expliqua que mon effort avait fait ressortir  l’oedème résorbé initialement  par le maintien du froid, et là, il n’y avait plus rien à faire, si ce n’était, attendre, qu’avec le temps, tout se remette en place.
J’étais abattue, déprimée, avec l’impression que je ne retrouverai plus jamais les contours d’un visage normal, pleurant toutes les larmes de mon corps…. à tel point que Guy m’administra sitôt de retour à Paris, un léger calmant.
C’est en portant un foulard façon “burqa” que je me rendis au travail les jours suivants, tellement honteuse de mon visage déformé ! Nous étions en 1988, et l’interdiction du foulard n’était pas légiférée, aussi je gardais celui-ci pour dissimuler mon front protubérant.
Il fallut quelques semaines avant que je me reconnaisse à nouveau.


  • 4è bis , sans réelle gravité, à 32 ans
C’était l’été, il faisait beau et chaud.
Avec Guy, nous allions travailler à vélo, empruntant la voie le long du canal de l’Ourcq.
En arrivant sur Paris, subsistent des rails de chemins de fer, je n’ai pas bien pris de face ce piège, et je me suis retrouvée à terre, les jambes brûlées par le contact brutal du sol.
Le cabinet médical de Guy était tout proche, dans le 18è, il pût alors désinfecter et panser mes blessures.
J’arrivais en retard à mon Bureau, ne passant pas inaperçue avec mes jambes “décorées”.


  • 4è ter , sans gravité , à 47 ans au carnaval de Bâle, extrait de mon journal 2006 :
Dans une ruelle, je suis absorbée dans la contemplation d’une “clique”,  défilé  de carnaval, lorsqu’un choc violent me projette à terre.
Sur moi un homme ivre s’est écroulé, nous gisons dans la neige boueuse.
Les gens s’inquiètent du fauteur de trouble, le pauvre, dans son état, pourra-t-il regagner son domicile?
Comme je me suis vite relevée, on ne se préoccupe guère de moi, je suis un peu vexée, et trempée,  heureusement, pas de bobo, mon sac à dos ayant fait office d’amortisseur, ainsi que l’épaisse couche de vêtements que je porte.
  Un policier s’occupe du malheureux titubant…. quant à moi, pour me consoler , je propose de  déguster un strudel chez Schiesser,  avant de prendre un bus pour l’aéroport.
Une poignée de confettis lancés par un enfant droit dans mes yeux me convainc qu’il est temps de s’en aller vers des lieux plus calmes.
Les quelques incidents auraient pu être pires, l’homme ivre aurait pu vomir son excès d’alcool sur moi, l’enfant aurait pu ramasser les confettis sales du sol, m’occasionnant  une conjonctivite…je rentre saine et sauve, juste un peu mouillée.


 


  • la 5è, à 51 ans,  extrait de mon journal 2010 :


A 1h30 du matin, je revenais de Paris avec Hubert d’une soirée musicale chez Francine, lorsqu’un potelet en fer m’a attrapé le bras et projetée à terre avec la violence des 25km /h menés/ mon Vélo à Assistance Electrique……Je me souviens de l’avant et de l’ après, mais,  « black out » complet sur le pendant..


Avant :
- je me réjouissais de ce que la pluie avait cessé, la soirée avait été agréable, et, malgré mes craintes je m’y étais sentie bien.
En effet depuis 8 jours, les migraines succédaient aux céphalées, j’avais enduré une semaine de formation pour appréhender une nouvelle application informatique mise en place aux Finances, je n’avais pas voulu renoncer à une soirée la veille chez ma cousine pour y rencontrer ma sœur, je m’y étais rendue sous triptan et analgésiques forts..un peu zombie (mais Hubert m’assura qu’il n’en paraissait rien)…j’avais dormi le samedi après-midi renonçant à suivre Hubert qui allait voir ses petits-fils…enfin, ma tête allait mieux ce samedi soir.
Je songeai à toutes ces sorties programmées…pensant que je m’en étais bien sortie malgré la douleur…


Après :
- je suis sonnée, comme après un réveil en plein cours de rêves, Hubert penché sur moi m’aide à me relever du sol, je ne comprends pas pourquoi je gis à terre, je vois mon vélo tout tordu…je réalise qu’il s’est passé quelque chose..Hubert m’explique : l’accident, le poteau au centre de la piste cyclable que je n’ai pas vu….je pense aux enfants, au calendrier de partage de résidence, soulagée de les savoir chez Guy…
Parce que zut, j’ai à nouveau mal au crâne, le répit n’aura été que de quelques heures…Hubert me questionne - tu te souviens d’où nous venons ?-
Je l’ignore, je pense qu’il ne faut pas rester là en travers de la piste, que nous pourrions gêner…
Hubert me rappelle que nous venons de chez Francine, les musiciens, la soirée…ah, oui…c’est vague.
- Et hier tu te souviens de ce que nous avons fait hier ?-
Non rien, je suis encore dans l’abstraction….chez ma cousine, j’ai vu ma sœur, oui... peu à peu je me remémore…
-  Pose-moi encore des questions -
Je comprends que le choc m’a éloignée de la réalité et je souhaite vérifier que ce n’est pas trop grave.


Hubert m’a dit ensuite que j’avais répété plusieurs fois que j’avais 3 enfants, mais plus de frein gauche sur mon vélo, heureusement le droit fonctionnait très bien.
Je ne reconnaissais plus la route alors il m’a fait marcher pour s’assurer que je pouvais continuer, avant de remonter à vélo.


Aux urgences, les tests n’ont révélé aucune lésion cérébrale.
J’ai toujours mal au crâne comme ces jours précédents, avec en plus des douleurs sur l’impact du choc, sans mon casque bien ajusté, j’aurais été vraiment blessée, l’arrière du casque étant fendu.
J’irai demain voir mon médecin traitant pour tenter de solutionner cette douleur chronique et me reposer 1 jour ou 2.


  • la 6è : à 53 ans, une plongée dans le Canal de l’Ourcq
Extrait de mon journal 2012 , mail à ma sœur  Elisabeth
Bonjour soeurette,
En allant travailler, j'ai probablement eu un malaise, ou un hypnotisme profond, quand j'ai réalisé ce lundi 4 juin vers 8h, que j'étais si près du bord de l'eau du canal de l'Ourcq, qu'il me serait difficile d'éviter d'y plonger.
En essayant de braquer vers la terre ferme, j'ai dû frapper violemment le macadam avant de plonger, enfin c'est ce que mes sauveurs m'ont rapporté parce que moi je n'ai repris connaissance qu'assise trempée et grelottante sur un banc, entourée de 2 cyclistes qui me réchauffaient et appelaient les pompiers.
Je fus transportée à la Pitié Salpétrière, parce qu'il y avait là un  un service dentaire spécialisé.
Les dégâts sont spectaculaires : dents enfoncées , os mâchoire supérieure fracturé, hématomes sur la face, les mains, les bras et cuisses...je ressemble à Quasimodo en pire.
Scanner et radios n'ont pas révélé d'anomalies internes, hormis celle de la face.
Je dors autant que notre chat Tigre,, le moindre geste m'épuise, je dois procéder à des soins en 3 étapes sur le visage, et finir par étaler une grosse couche de glycérine ou cold cream, ce qui accentue la laideur.
Mes lunettes rayées déformées sont à refaire mais en attendant, l'opticien les a bricolées afin qu'elles s'adapte à mon nouveau nez fort épaté.
J'ai bien du mal à avaler quoique ce soit car ma bouche, et mes dents me font souffrir.
Il me faudra si j'ai bien compris avoir un traitement orthodontique, si mon os se répare.
Le pire était la douleur intense dans le crâne pendant 2 jours, j'en restais pétrifiée...maintenant cela s'est estompé...seule la nausée et l'épuisement subsistent.
Je suis ennuyée parce que je voulais visiter mon beau père, Henry, hospitalisé, et là je ne peux guère me déplacer et de toute façon je lui ferais peur ou l’inquiéterais!
Embêtée aussi de lâcher mon équipe alors que le début des congés d'été accentue la désertification du personnel !
Mais je sais que nul n'est indispensable, et qu'ils sauront s'adapter.
Tout est resté au fond du canal, vélo, sac, papiers, argent, la police dit qu'il ne sera pas possible de récupérer cela, car c'est trop profond !
Je pense que je bénéficie là d'un peeling profond du visage, avec bien entendu interdiction de soleil pendant 6 mois, un nez qui ne sera plus ridiculement petit, et des dents à ré- aligner pour faire comme les ados....avec en sus un régime amaigrissant spontané (la nausée et les dents abîmées limitant beaucoup ce que je peux absorber)...et puis, oui un vélo neuf avec casque à visière pour parer au soleil....voyons le côté positif des choses!


XXX Brigou
Ne pas inquiéter Maman.


  • 6è bis sans gravité, à 54 ans
Au bois de Vincennes, nous rentrions d’une grande balade, Hubert et moi, c’était un beau Dimanche attirant un grand nombre de personnes sur les chemins forestiers.
Un groupe de femmes discutaient avec animation, sur leur vélo, elles occupaient toute la route formant une barrière en face de moi.
Je klaxonnais dans un 1er temps, mais prises dans leur conversation, elles ne firent pas cas, de fait je m’arrêtais.
Freinant trop tard, les bavardes me firent choir à terre, elles étaient désolées, mais pas autant que moi dont les genoux saignaient abondamment.


  • 6è ter sans gravité, à 55 ans
Je me rendais à mon travail en VAE, comme j’en avais pris le rythme depuis 8 ans.
Sur la piste cyclable, à un croisement, un cycliste qui roulait à vive allure a brûlé un feu rouge, me jetant au sol.
Heureusement je circulais doucement, je pus me relever sans mal, et lui lancer une bordée d’injures, alors qu’il poursuivait sa course folle sans le moindre remords !


  • la 7è très grave, sur la route de Laredo à 56 ans
Extrait de mon journal 2015 Mes écrits libérateurs suite  ACCIDENT 10/09/15

J’avais mérité de belles vacances.
Pour avoir travaillé pour 2 (du moins paré aux affaires urgentes de ma binôme en congés longue maladie).
Géré les immeubles des 3 enfants.
Aidante auprès de la grand-mère et de l'oncle handicapé des enfants…  (les faire déménager en juillet  avait été éprouvant.)
J'avais accompagné fille benjamine ds la préparation de son envol d’un an pour le pays du soleil levant.
Investie auprès des uns et des autres,  je pensais qu'une parenthèse me serait vraiment profitable.
Nous allions Hubert et moi essayer un voyage plus long, à ma demande,  3 semaines, une préparation à notre projet de tour de L’Europe .
Nos vacances s'annonçaient bien…. Périple en vélo à assistance électrique (VAE) , parcourir le pays basque français et espagnol, après les Landes, Sanguinet (où se trouve le plus grand lac fermé de France), et Arcachon..
Tout avait bien commencé,  un temps épatant,  des logeurs charmants, (amusant: un Inspecteur des Finances publiques fût notre hôte),  des amis palois adorables.
Bayonne, Anglet, Biarritz,  Bidard,  Ghetary, St Jean de Luz,   Urugnes,  Hendaye,  le mont Jaizkebel,  ( un incontournable selon mon Responsable),  Passaiai,  Zarautz,  Zumaia, Bilbao….
Le 5ème jour, en direction de Santander,  sur une pente raide,  à 55 km heure, phénomène de guidonnage !
Ça arrive rarement,  il fallut que cela tombe sur moi !
Essayant de maîtriser en vain le guidon fou,  j'ai freiné, ce qui m'a fait chutée violemment sur le bitume.
J'ai perdu connaissance,  mais ds mon inconscient,  ai-je voulu éviter de me fracasser la colonne vertébrale? J’étais une miraculée dira plus tard un interne.
Je me suis réveillée,  ma tête reposait sur un coussin de velours rouge sang...jusqu'à ce que je réalise que c'était le mien…. le sang.. qui formait  ce coussin…
Les pompiers me transportaient, soulevant mon corps pour passer d'un brancard à un autre…
Hospitalisée à Laredo, puis à Santander,  je me souviens vaguement avoir répondu aux questions posées en anglais parce-que je ne comprends pas l'espagnol.
Demeurée 4 jours ds cet hôpital,  j'appris vite à dire “ grande dolor a la cabeza “ pour sombrer avec soulagement ds la torpeur procurée par la morphine,  ne plus sentir la douleur qui broyait ma tête entière.
Je suis très bien parvenue à me détacher de ce corps meurtri, à l'observer avec compassion .
Ma force c'était l’amour, je pensais aux 3 enfants et je me sentais emplie de paix,  de sérénité,  d'amour total.
Hubert  dormait sur un fauteuil à côté de mon lit, je l’observai lors  de mes réveils nocturnes, il était recroquevillé, ça ne devait pas être confortable . Des sentiments de tendresse et d'envie n'habitaient.
Il ne me quittait guère, si ce n’est pour m'acheter lunettes et robe. Mes vêtements avaient été découpés,  j’avais besoin d'une tenue pour le départ.
La respiration yogique m'accompagnait,  difficile pendant les 4 jours où les mèches obstruaient mes narines,  plus aisée ensuite avec le bonheur de sentir des odeurs plaisantes,  le sens de l'odorat fonctionnait, et cela me ravissait.
Dans mes rêves j'ai vu Guy souvent,  il me semble que nous communiquions ensemble.
Lui ai-je dit que je n’avais pas fini de vivre ma vie ? Que je voulais demeurer encore auprès de nos enfants qui avaient déjà tellement souffert de sa mort brutale ?
Le traumatisme facial révélait de multiples fractures,  nez,  mâchoires,  dents, blessures au front et sur l'arcade (recousues),  sur le corps, contusions, brûlures, côte cassée…heureusement,  les vertèbres  non touchées,  je pouvais marcher...
Je signalais une bizarrerie,  je voyais trouble et double.
Rapatriée en France pour être opérée d'une fracture de Lefort 1,  j'ai séjourné à La Pitié Salpêtrière (bis repetita !) jusqu'au 17 sept après une intervention le 15 en soirée…. Vivant en direct un épisode d' « Urgence » ou « Dr House »  jusqu'à 2h du matin.  


Bilan radio clinique : fracture de Lefort 1 avec trouble de l’articulé dentaire associé à fracture alveolo dentaire et luxation vestibulaire de 23, luxation postérieure du bloc 11 et 21, et, allusion traumatique de 22 et 41.
Anesthésie générale,  intervention par Dr Nathalie Tabchouri, desimpaction,  réduction, osteosynthese d'une fracture de Lefort 1,réduction des fractures alveolo -dentaires 11, 21 et 23, contention sur arc.


La bouche bardée d’arceaux de fer pour maintenir les dents contusionnées, des plaques et vis pour redresser et réaligner l'ossature des mâchoires,  je suis rentrée chez moi, avec cette drôle de vision double dont on m’assurait que cela passerait,  sitôt les oedèmes dégonflés . Je pensais :
J'ai doublé mon âge
Depuis le 10 sept j'ai 102 ans.....Dès douleurs partout,  une vue qui ne me permet guère de n'aventurer en terrain inconnu,  et très prudemment ds mon quartier, solidement ancrée au bras d’Hubert qui doit  aussi mixer ma nourriture,  et depuis qq jours je suis fière de boire et manger sans en mettre partout !
Me nourrir c'est souffrir,  ma bouche est pleine de fils de fer,  de vis qui blessent au moindre mouvement.
Il me faut être patiente, je le suis, et lors de brefs passages de découragements, j'admire les orchidées, les azalées offertes par collègues et “fée de ménage”, cela me donne du courage.
Les desserts , crèmes caramel, crèmes brûlées, mousses au chocolat apportés par mes voisines maintiennent mon poids (J'ai perdu 4 kg, la nourriture liquide ne me laisse certes pas affamée, mais le pain, les gâteaux, le fait de croquer, mâcher, me manquent)
Voilà une situation difficile mais non insurmontable, une épreuve dont j'espère sortir grandie.


Il y eût qq rares épisodes de déprime,  des sanglots “pourquoi est-ce arrivé “...
Sentiment d'injustice… Envie de me réveiller et de réaliser que tout cela était un cauchemar et ressentir le soulagement du reveil….
Néanmoins,  je restai étonnée de garder le moral la plupart du temps et d'accepter ce qui était arrivé,  de me questionner sur le “pour quoi” ? Qu’en tirer de positif?
2 mois plus tard,  mon visage avait repris ses contours normaux, contusions et oedèmes disparus, mais la drôle de vision était encore là…
Harcelant mon ophtalmologiste,  j'appris qu'il s'agissait de “diplopie binoculaire”, “verticale”.
Un “prisme” apposé sur l’un de mes verres me reposait de ce dédoublement permanent.
Ma paupière droite demeurait affaissée, repli au coin de l’oeil et bosse sur le nez légèrement dévié...  les cicatrices bien visibles, et de gros travaux dentaires en perspective après dépose des arceaux.
Je ne pouvais pas reprendre mon travail, ne pouvant guère lire ou écrire plus de 40 mn par jour en plusieurs séquences.
Je gardais  l'espoir de retrouver ma vision nette et un sourire magnifique,  m’interrogeant :
le temps et les économies y suffiront-ils?


Je réfléchissais :
Que déduire de positif de ce drame? Pour quoi ?
  • Avec les kg envolés,  la vilaine cellulite s'en est allée aussi.
  • Surtout,  et c'est la meilleure conséquence, fille aînée,  mettant à l'écart ses ressentiments envers Hubert,  accepte désormais de venir à la maison en sa présence,  et les réunions de famille ne sont plus des casse-têtes m’obligeant à procéder à des choix kafkaïens.
  • Mon rythme de vie est doux,  ne passant plus 10 h par jour à travailler,  je profite de la maison et je prends le temps de me soigner… même limitée dans ce que j'aime: lecture et écriture,  je ne m'ennuie pas.
Certes je consulte beacoup,  hôpital,  dentistes, infirmière . dermato., orthoptiste,  ophtalmologiste,  médecin,  acupuncteur, labo,  clinique, kiné …
Je cours pour évacuer ma rage,  j'emploie mon vélo pour les petites courses,  mon VAE pour visiter Ivy, (grand-mère que j'aide de mon mieux), et je marche. Et bien entendu,  le yoga et exercices kiné. chaque matin 8 mn et 1 h30 le mercredi m'aident considérablement. La présence bienveillante d’Hubert qui ne me quitte guère, aussi.
Je peux aller au cinéma,  voyant bien l'écran distant même sans lunettes, c'est surtout la vision de près qui est impactée…
Je connais des moments de découragement,  12 dents à refaire et les plus visibles… une vision double qui ne se satisfait pas toujours du prisme correcteur,  un emploi du temps de très vieille dame malade (consultations quasi quotidiennes), le centre de la face encore douloureux, générant une phobie des moindres approches, des cicatrices chéloidiennes….


J'avais obtenu de mon médecin traitant, Dr Sylvie Lenoir, l’autorisation  de passer quelques jours à la campagne.
Nous sommes partis,  Hubert et moi, du 10 au 15 nov à “Croque aux Anges “ ainsi que l’appelait Lorine.
Près de Vichy,  le lieu dit de Grand Cossange,  proche d’Arronnes et de Cusset m’offrait un divertissement,  une belle parenthèse ds le parcours de soins.
Ces 5 jours  ont été très agréables.
Beau temps,  douceur,  balades magnifiques sur des routes désertes cernées de forêts aux senteurs divines de mûre et de musc blanc .
Jogging autour du village,  yoga,  feux de bois,  petit shopping à Vichy.
Séances ciné ds la salle vidéo du grenier,  repos...ramassage de pommes,  près de 50 kg cette année.
Confection de compotes et confitures. Un bonheur de campagne qui me rappelait  les vacances chez ma grand-mère.
Il y eût juste un épisode étrange, lors d’une balade, une grosse crise de panique , des difficultés à respirer et un flot de larmes libérateur...
De retour en Île de France,  endeuillée par les sinistres attentats du 13 novembre,  le parcours de soins avait repris,  IRM,  médecin,  dentiste,1er implant, ophtalmologiste , opticien, kiné….
J’étais à temps complet en grande réparation…. Avec heureusement des espaces merveilleux de rencontres avec enfants,  famille, amis,  et la présence réconfortante de mon compagnon.


En décembre, très progressivement, je vivais de beaux moments d’espoir , recouvrant peu à peu une vue plus nette.
D’abord quelques minutes, le matin, vers 10h,  puis fin décembre, toute une matinée, j’avais alors  retiré le prisme et c’était un grand soulagement , nous avions déjeuné Hubert et moi dans un restaurant indien dont je garde un excellent souvenir.
Enfin, sur des périodes de plus en plus longues, ma vue devint nette.
Je m’étais fais faire des lunettes pour remplacer celles cassées lors de l’accident, dotées de montures violettes (couleur anti anxiété selon la chromothérapie), je les portais avec plaisir,  progressivement pendant les moments où je voyais normalement.
A partir de janvier 2016, je ne voyais plus mon lustre et la fenêtre de la chambre doubles, en ouvrant les yeux au réveil, le sol n’était plus entrecroisé de contours multiples, quel apaisement !
Néanmoins, dès que je demeurais plus d’1 h sur écran, la diplopie réapparaissait…
Passagère en auto., je ne devais pas observer la route sous peine de la voir double, et, lorsque je courais, au bout de 10 mn, la drôle de vision revenait.
Je ne pouvais toujours pas travailler, même en Mi Temps Thérapeutique.
Perturbée par ce fait... Mélange de sentiments :  culpabilité vis à vis de mon équipe  de w, et, soulagement de disposer de temps pour pouvoir me réparer et revenir en forme.
Face à la crainte  que la diplopie se réinstalle durablement comme c’était le cas les mois suivant l’accident, la culpabilité a cédé (nul n’est indispensable) - les cimetières sont remplis de gens qui se croyaient indispensables - dit le proverbe.
J’essayais de vivre au mieux cette absence du monde du travail.
Disciplinée, organisant des séances tests d’écran, à mon domicile, avec prudence néanmoins.
Je restais en contact avec ma Responsable qui m’envoyait à ma demande les  Notes Finances et statistiques, ainsi je demeurais informée.
Mon Bureau avait été investi par le Chef Comptable, lequel jugeant la pièce à son goût, n’avait pas hésité à faire déménager plusieurs personnes pour s’y installer...cela me déplaisait mais, absente au long cours,  je me voyais mal protester !




Fin avril 2016, après 16 RV et 6 mois de travaux, le chantier dentaire a pris fin.
J’étais si contente, mon soulagement tellement visible à cette annonce…
Je réalisais après coup que ce n’était guère sympathique pour mon chirurgien dentiste, mais je m’empressais ensuite de lui exprimer ma reconnaissance .
Et puis je lui avais rapporté 14 700 €, une somme non négligeable…


J’ai remercié tous les praticiens qui ont participé à ma “réparation”, considérant qu’ils m’avaient considérablement aidée et qu’ils exerçaient un métier épatant, et, tellement utile.


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L’art qui me parle :             DSC_0523.jpg
Cette affiche et cette sculpture de rue, furent prises en photo par moi-même tant ces oeuvres d’art me parlaient, et chose singulière, en fèvrier 2016, je venais de sortir de chez l’ophtalmologiste expert Axa chargé de constater la diplopie résultant du choc.
La tête est absente sur l’affiche....comme mon visage méconnaissable le fût pendant 2 mois…
Et le côté “zen” est celui que j’ai cultivé , dont je me suis emplie pour mieux me réparer, sentiment d’amour intense, respiration yogique ….et, soyons honnête : morphine aussi !
Le vélo tordu évoque l’accident, et la mention “ride in peace”, peut faire penser à un choc mortel, ou, pour l’esprit positif que j’exerce, au fait que, passée près de la mort, je peux me balader à nouveau...en paix.
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Cette image apparue sur mon écran le 7/4/16, ( sans explications, après avoir visionné le film d'études montée par  Lorine) me parle, la fracture Lefort 1 résultant de l’accident du 10/09/15, se situe exactement à cet endroit du visage …
Merveilleusement bien réparée grâce à l’intervention chirurgicale (chirurgie réparatrice par  ostéosynthèse ) du Dr Nathalie TABCHOURI de l’hôpital Pitié Salpétrière le 15/9/15, je n’en reste pas moins meurtrie, sensorialité tronquée, me rappelant cette césure.
12 dents restaurées grâce au professionalisme du Dr Bismuth, fin de chantier avril 2016...me redonnent le sourire...mais je ne retrouve plus mon naturel...je sens plaques et vis et  couronnes de contention….C’est sûr on peut m’appeler “iron woman”.


Aujourd’hui, pas encore remise du dernier accident (diplopie résiduelle et sensorialité étrange et déplaisante), je souhaite poursuivre mon chemin de vie sans autre chute, il y en a eu suffisamment non !.


Je n’ai pas renoncé à me déplacer à bicyclette, et, j’espère bien qu’à plus de 90 ans je pourrais encore faire mes courses ainsi, à l’image de la célèbre héroïne de BD “ Carmen Cru”...


Carmen Crue.JPG



                   DSC_0594.jpg


D’ailleurs j’ai fixé comme elle un “cageot” à l’arrière de mon “vélo de courses”





Ce recueil a constitué une  sorte de thérapie.
Je le dédie à mes proches dont l’amour m’a tellement aidée, et aux praticiens qui m’ont si bien accompagnée lors du parcours de soins.


To Lorine, Arlan, and Marla AZOULAI, my very much loved kids
To Guy, their Daddy who's not here anymore since 2012 , but still in
ours hearts for ever.
A Hubert mon fidèle compagnon.
A toute ma famille.
A mes amis et chers voisins.
Aux pompiers , médecins et infirmiers espagnols.
Au personnel de l'hôpital La Pitié Salpétrière, et au Dr N. Tabchouri
Au Dr Sylvie Lenoir mon précieux médecin traitant
Au Dr JL Bismuth qui m'a redonné le sourire
Au Dr Crama ophtamologiste et à Martine son assistante
A JP Demandre, mon kinésithérapeuthe
A J. Dannaoui qui m'accompagne en orthoptie
A tous ceux qui m'ont apporté leur soutien psychologique, leurs
compétences, leur savoir .
A mon équipe de travail, à ma Responsable, à ma binôme Corinne
Caurette , qui me tiennent informée et me réconfortent.


Brigitte SCARBONCHI   juin 2016


  En me relisant, je me suis souvenue de 5 chutes oubliées :


  • En 1987,en balade à cheval avec Guy, on m’intima de tirer sur les rênes car ma monture broutait de l’herbe au lieu d’avancer. Je m’exécutais timidement, le cheval flaira-t-il le manque d’autorité? Il rua, me faisant choir à plat dos..Rien de grave au vu des radios passées, ouf!.


  • A 30 ans, enceinte de Lorine, j’avais dévalé quelques marches d’escalier alors que je me promenais avec Yvette et Henri mes beaux parents, à Hyères, probablement mal équilibrée par le poids de mon bedon (j’ai toujours eu des ventres spectaculaires lors de mes grossesses!) Heureusement il n’y eût aucun mal, je parvins à me redresser  et je m’empressais de rassurer ma belle mère qui avait poussé un cri strident en me voyant choir!


  • 2 autres chutes s’apparentant à des glissades sur glace, oui oui, le sol était gelé ; je me rendais à mon travail tôt le matin , c’était l’hiver, - 2 ou 3 degrès, et dans un virage une 1ère fois, puis ds la descente d’un pont une seconde fois, je me suis retrouvée après un patinage sur roues, projetée au sol, pas de gros bobos non plus heureusement, et j’appris dès lors à freiner du frein arrière pour éviter une 3è glissade !


  • Enfin, il en est une qui me fit me retrouver , assomée, Cité Paradis où je travaille. ! Je marchais tranquillement lorsqu’une barrière qui s’était levée pour laisser passer une voiture, s’abattit sur mon crâne au moment où je passais.Etait-ce une volonté de m’expédier manu milatari au “Paradis” ?


… pour mieux rebondir








Editions du Gros Peuplier
1ère et dernière de couverture créées par
Marla AZOULAI

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