samedi 24 juin 2006
CONTE
LA PETITE OIE SAUVAGE
Clarisse, depuis sa naissance n’avait pas de chance. Déjà avant de naître elle avait été mise de côté, presque tous les œufs étaient éclos sauf le sien. Aussi maman oie l’avait écartée pensant qu’elle était mort-né. Donc elle apparut avec retard.
La famille n’était pas très grande, Jargaud le père, Grisoie et trois autres poussins oies, déjà très hardis, dans leur duvet fin et sec. Ils vinrent, tour à tour, la picoter de leur bec, puisqu’elle ne leur ressemblait pas étant encore toute imprégnée du liquide d’ovoglobuline. Clarisse, se sentant un peu étrangère, poussait de petits cris " Ouah, ouah ", afin d’être reconnue, mais elle restait à l’écart parmi les autres œufs non éclos et les coquilles vides.
Dans la petite cabane, où logeait la famille, aucun confort juste un peu de paille dans le nid et de l’eau dans un récipient en métal. Les trois oisons précoces, cherchaient sans succès leur pitance fouillant le sol avec insistance. Heureusement, la fermière vint dans la journée, elle récupéra les nouveaux-nés et poussant Jargaud et Grisoie, elle les installa dans une grange sur de la paille fraîche et leur porta la pâtée dont Clarisse put enfin avoir quelques miettes disputées aux trois autres gloutons, beaucoup plus forts qu’elle.
L’oie, c’est bien connu, n’a pas un sentiment maternel très vif. Jargaud et Grisoie, ne tardèrent pas à partir en pleine campagne chercher une nourriture plus variée suivi des oisons les plus forts. Dans l’immense cour de la ferme, Clarisse se sentait perdue et se lamentait toute seule.
Un jour, alors qu’elle se plaignait doucement, se sentant abandonnée, elle vit apparaître tout près d’elle un grand oiseau blanc auréolé d’une lumière dorée. Comme elle reculait effrayée, l’oiseau lui dit dans un langage qu’elle comprenait bien :
" Ne craint rien, petite oiselle, je compatis à ta tristesse et je viens pour t’aider à combattre ta solitude. Je suis l’enchanteur Elianus, je puis sur-le-champ satisfaire tous tes désirs, je connais tes malheurs et je serai près de toi chaque fois que tu feras appel à moi. Tu n’auras qu’à dire :
Elianus Elianus viens à moi et j’apparaîtrais aussitôt.
Oh ! merci enchanteur Elianus. Je suis si seule, j’aimerais beaucoup une compagnie.
Cela Clarisse, je ne te l’accorderai pas, car il ne tient qu’à toi d’avoir de la compagnie. Regarde ce petit lapin blanc, pourquoi ne t’approcherais-tu pas de lui et plus loin ce canard tout duveteux il serait ravi de se promener avec toi.
C’est vrai enchanteur, mais je suis si timide.
Nous y voilà ! C’est donc ta timidité qu’il faut vaincre, je te laisse et lorsque tu l’auras vaincu appelle moi pour un autre souhait.
Clarisse un peu déçue par cette réponse, réfléchit longtemps puis brusquement se hasarda à faire le premier pas. Miracle, le petit lapin, peut-être aussi craintif qu’elle fut tout réjoui de l’aubaine, aussi ils décidèrent ensemble d’aller trouver le canard et de faire un grand jeu tous trois. Quelle belle journée ce fut ! Clarisse ne s’ennuya plus.
La famille n’était pas très grande, Jargaud le père, Grisoie et trois autres poussins oies, déjà très hardis, dans leur duvet fin et sec. Ils vinrent, tour à tour, la picoter de leur bec, puisqu’elle ne leur ressemblait pas étant encore toute imprégnée du liquide d’ovoglobuline. Clarisse, se sentant un peu étrangère, poussait de petits cris " Ouah, ouah ", afin d’être reconnue, mais elle restait à l’écart parmi les autres œufs non éclos et les coquilles vides.
Dans la petite cabane, où logeait la famille, aucun confort juste un peu de paille dans le nid et de l’eau dans un récipient en métal. Les trois oisons précoces, cherchaient sans succès leur pitance fouillant le sol avec insistance. Heureusement, la fermière vint dans la journée, elle récupéra les nouveaux-nés et poussant Jargaud et Grisoie, elle les installa dans une grange sur de la paille fraîche et leur porta la pâtée dont Clarisse put enfin avoir quelques miettes disputées aux trois autres gloutons, beaucoup plus forts qu’elle.
L’oie, c’est bien connu, n’a pas un sentiment maternel très vif. Jargaud et Grisoie, ne tardèrent pas à partir en pleine campagne chercher une nourriture plus variée suivi des oisons les plus forts. Dans l’immense cour de la ferme, Clarisse se sentait perdue et se lamentait toute seule.
Un jour, alors qu’elle se plaignait doucement, se sentant abandonnée, elle vit apparaître tout près d’elle un grand oiseau blanc auréolé d’une lumière dorée. Comme elle reculait effrayée, l’oiseau lui dit dans un langage qu’elle comprenait bien :







Des jours et des jours passèrent sans histoire. Ils grandirent tous et peu à peu ils retournèrent à leur fratrie. Clarisse retrouvait parfois ses frères toujours aussi arrogants. Elle, la femelle se devait de les suivre ou qu’ils aillent. Elle n’avait pas son mot à dire. De plus les meilleurs morceaux étaient pour eux puisqu’ils étaient plus forts. Ils savaient chasser, poursuivre les sauterelles et même attraper de menus poissons dont ils se régalaient, riant de l’inaptitude de leur sœur. Cela la faisait souffrir, aussi un jour elle appela son ami l’enchanteur.






Les paroles de l’enchanteur se vérifièrent quelques mois plus tard et Clarisse se vit à la tête de cinq petits oisons. Elle en fut extrêmement fière jusqu’au jour où ses petits prirent à leur tour le large. Se sentant désemparée, elle appela une fois encore Elianus l’enchanteur.
Un grand bruissement d’ailes et il apparut dans une grande clarté.
Un grand bruissement d’ailes et il apparut dans une grande clarté.





L’enchanteur s’inclina et alors apparut dans une auréole une magnifique femme, résolue à progresser, pour parvenir à réaliser ses rêves.
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